•  
  •  

Stabilisation des hypothèques à taux fixes en vue

L’augmentation des taux hypothécaires au premier trimestre sont historiquement élevées. Les facteurs qui en sont responsables sont la hausse des taux directeurs de la Fed (Réserve fédérale étasunienne), celle de la BNS (Banque nationale suisse) et celle des taux SWAP due à l’inflation.

À fin juin, le meilleur taux pour une hypothèque fixe à 10 ans atteignait environ 2,6%. On constate que la fourchette des offres n’a pas été aussi étroite depuis bien longtemps.

Si le seuil psychologique des 3% n’a pas encore été franchi par les fournisseurs les plus chers du marché, ce n’est sans doute qu’une question de temps avant que les premiers prestaires n’affichent 3% pour une hypothèque fixe à 10 ans.

Quand l’inflation galope

Le deuxième trimestre a été marqué par une inflation de plus de 8% aux États-Unis, un record depuis 1981. Dans la zone euro on a également franchi la barre de 8% soit un niveau quatre fois plus élevé qu’en 2021.

Augmentation des prix de l’énergie, politique « zéro Covid » en Chine, guerre en Ukraine ont entraîné de fortes difficultés d’approvisionnement et une hausse des matières premières qui se répercute indéniablement sur les prix finaux de nombreux produits de consommation.

Le 16 juin, la BNS a augmenté son taux directeur de 0,5 points à -0,25% et a annoncé des nouvelles hausses d’ici à la fin de l’année. L’objectif de l’augmentation des coûts de financement est de réduire la circulation monétaire, et donc l’inflation.

Cette étape a été longtemps repoussée car l’économie avait besoin de liquidités pour se remettre de la crise du coronavirus et afin que l’endettement reste soutenable.

Si le SECO (Secrétariat d’État à l’économie) prévoyait en décembre 2021 une croissance de notre PIB de 3% pour 2022, celui-ci a été révisé et revu à la baisse à 2,6% à la mi-juin.

Vers une stabilisation des hypothèques à taux fixe

Après une hausse des taux d’intérêts d’environ 1,5% en six mois, on observe des signes de stabilisation des taux à leur niveau actuel.

Si toutefois l’inflation continuait d’augmenter, les hypothèques pourraient encore grimper d’environ 20 à 30 points de base car il existe toujours un risque que l’inflation se transforme en un important ralentissement économique, ce qui pourrait inciter les banques centrales à retarder, voire suspendre leurs hausses de taux directeurs.

Les emprunteurs qui misent sur les hypothèques Saron ont jusqu’ici été épargnés par la hausse des taux et tant que le taux directeur en Suisse ne dépassera pas 0%, rien ne changera.

Prévoir le renouvellement de son hypothèque et saisir des opportunités

Les taux pourraient continuer à augmenter dans les mois à venir. Il est donc important de se préoccuper en amont du renouvellement de son hypothèque car il est probable que des opportunités se présenteront.

Les petites banques, les assurances et les caisses de pensions qui disposent de suffisamment de dépôts et qui ne doivent donc pas se refinancer sur le marché des capitaux pourront gagner des parts de marché en proposant des taux d’intérêts attractifs.

Pensez-y et n’hésitez pas à solliciter ces fournisseurs lors de vos demandes d’offres.

Pour ceux de ces établissements qui disposent d’une capacité de risque suffisantes, miser sur les hypothèques Saron sera une option intéressante. Même si là aussi une hausse reste selon nous inévitable, ce produit restera encore attractif par rapport aux hypothèques fixes à long terme.

(D’après Céline Tétaz Renaud – MoneyPark)